Partir au royaume du narval – chapitre 2 – RÉCIT DE LA RÉDACTRICE

Notre rédactrice raconte son périple aux confins de la planète, dans l’un des endroits les plus inhospitaliers qui soient, en quête d’une baleine vivant dans les eaux glaciales de l’Arctique, où il était autrefois très risqué pour les navires de s’aventurer.

Par Francine Saint-Laurent
25 juillet 2017

J’apprends qu’une équipe de chercheurs internationaux sont à Kakiak Point au Nunavut pour faire des recherches sur le narval. Il ne me faut pas rater cette occasion : c’est le type d’occasion qui ne se présente qu’une seule fois dans la vie. La chance me sourit, l’éditeur et rédacteur en chef du magazine de L’Actualité, Jean Paré, est preneur pour un article sur le narval. Je lui en serai toujours reconnaissante. Cela m’ouvre énormément de portes. Cependant, le défi est de taille. Il ne me reste plus à présent qu’à trouver des fonds pour subventionner cette expédition, et à obtenir aussi le nom de la personne qui m’autorisera à me joindre au groupe de chercheurs. Après plusieurs appels téléphoniques, j’aboutis finalement dans un bureau de Pêches et Océans à Winnipeg. Le porteur du projet sur le narval m’explique que l’équipe sur le terrain est composée d’une dizaine de scientifiques (des Canadiens, des Danois et des Américains), de quelques travailleurs blancs et inuits, ainsi que d’une équipe de National Geographic Television qui réalise un documentaire sur ce magnifique mammifère marin. Je lui explique que je souhaiterais me rendre là-bas pour écrire mon article. Mon interlocuteur me répond d’un ton sec. Je réalise alors que la bataille était loin d’être gagnée. En fait, j’essuie un refus catégorique de sa part. Mon moral est au plus bas lorsque je raccroche le téléphone. Je ne m’estime cependant pas vaincue. J’ai raison, car en tombant par hasard sur un journal, je découvre trois lignes qui allaient changer le cours de l’histoire…

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